Soigne-X Des approches chimiques et biologiques pour un nouveau traitement du Syndrome de l’X Fragile

Résumé

Le Syndrome de l’X fragile (SXF) est la forme la plus fréquente de déficience intellectuelle héréditaire et d’autisme. Aucun traitement spécifique n’est disponible pour ce syndrome qui est causé par l’absence de FMRP, une protéine fortement exprimée dans le cerveau et qui régule l’expression de protéines synaptiques en se liant à leur ARNm. L’absence de FMRP résulte en une surexpression anarchique de ces protéines. Ceci entraine une activité anormale des synapses qui est associée aux troubles cognitifs et comportementaux des patients.
Depuis 2017, nos expertises complémentaires ont permis d’identifier une petite molécule bioactive, DV078, capable de corriger plusieurs phénotypes in vitro associés au SXF. Cette action de DV078 est probablement dû à sa capacité de se lier à l’ARN et de contrecarrer l’absence de FMRP dans une ou plusieurs étapes du métabolisme de ses cibles ARN. Nous allons comparer in vivo l’impact de DV078 et de ses molécules dérivées dans la pathophysiologie du SXF grâce à l’utilisation de modèles cellulaires et animaux du SXF. De plus, par des approches combinées de chimie et de biologie moléculaire et cellulaire, nous arriverons à préciser le mécanisme d’action de DV078.

@MariaDuca_CNRS

Mots clés

Partenaires du projet

INSB

Barbara BARDONI

Institut de Pharmacologie Moléculaire et Cellulaire

(UMR7275) Valbonne, France

INC

Maria DUCA

Institut de Chimie de Nice

(UMR7272) Nice, France

F. Aguila. La Figure illustre les étapes principales du projet : la création d’une lignée de cellules souches embryonnaires de souris dépourvues de FMRP; le criblage de cette lignée avec un pool de petites molécules générées par un des partenaires du projet et l’identification d’une molécule bioactive capable de réverter le phénotype cellulaire du syndrome de l’X Fragile (SXF); l’utilisation de la molécule sélectionnée par le criblage et de ses dérivées pour tester leur impact sur un phénotype SXF in vitro (la morphologie des épines dendritiques des neurones corticaux en culture dépourvues de FMRP); l’utilisation des molécules les plus active in vitro pour évaluer leur capacité d’améliorer les phénotypes de la drosophile modèle du SXF; l’utilisation du meilleur composé dans des test précliniques chez la souris modèle de SXF et, enfin, les tests cliniques chez les patients.
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