L’interdisciplinarité ne se décrète pas, il faut des outils pour la favoriser

Quels sont les objectifs de ce grand colloque sur l’interdisciplinarité scientifique ?

Martina Knoop : Depuis sa création en 2011 – alors appelé Mission pour l’interdisciplinarité (MI) – la MITI porte de nombreuses actions visant à favoriser l’interdisciplinarité au CNRS. Le colloque ID en action, organisé au siège de l’organisme à Paris, se veut central en permettant de faire le point sur les différentes actions transverses et interdisciplinaires qui existent. Pour cela, nous souhaitons donner une plateforme à différents publics. En première lieu, le colloque s’adresse à tous les chercheurs et chercheuses ayant mené des appels à projets portés par la MITI et ayant envie de parler de leurs résultats lors d’un évènement interdisciplinaire – outil encore rare aujourd’hui. Nous souhaitons donner envie à d’autres scientifiques de nos laboratoires de mener des projets interdisciplinaires, mais nous nous adressons également au monde institutionnel – c’est-à-dire les directeurs adjoints scientifiques et d’autres acteurs au sein des 10 instituts thématiques de l’organisme. Ce colloque est un démonstrateur des formes multiples que peut prendre l’interdisciplinarité avec des projets scientifiques montés entre chercheurs, mais aussi des actions portées par un Programme Prioritaire de Recherche (PPR) ou un Groupement de Recherche (GdR)1 . Nous souhaitons montrer qu’il n’y pas que les appels à projet comme outil de l’interdisciplinarité.

Le colloque ID en action vise également à mettre en avant toute l’étendue scientifique du CNRS, un organisme vaste qui porte une multitude de projets scientifiques interdisciplinaires de haut niveau. Il y aura par exemple une intervention de Livio de Luca, coordinateur du groupe de travail Données numériques du chantier scientifique pour la restauration de Notre-Dame de Paris2 . Nous proposerons également une table ronde autour de l’impact de l’interdisciplinarité sur les carrières – préoccupation majeure pour les scientifiques, car beaucoup pensent encore que les projets interdisciplinaires ralentissent les carrières. Au sein de cette table ronde témoigneront François James, directeur adjoint scientifique à l’Institut national des mathématiques et de leurs interactions (Insmi) du CNRS, Xavier Le Guevel, jeune chercheur en biologie et porteur de projets interdisciplinaires et Catherine Leblanc, ancienne présidente de commission interdisciplinaire du CNRS, à coté de Marylin Vantard, chargée de mission à la MITI, avec laquelle nous venons de mener une enquête détaillée sur le sujet.

 

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